13 novembre 2017
Qui se cache derrière ces créations remises aux plus grands athlètes, ou parfois à de grands noms de l’industrie d’affaires? L’univers des trophées est sans aucun doute méconnue de plusieurs, et pourtant, l’entrepreneur Jean-Philippe Caron, qui semble avoir le vent dans les voiles, parvient à mettre en lumière ce métier de créateur. Le président de PROTOCOLE, trophées d’exception, répond ici à mon questionnaire Luxury Insiders.
Qu’est-ce que le luxe signifie pour toi?
Le luxe à l’état pur c’est de m’offrir de grands plaisirs ou des objets coûteux, sans réelle nécessité, si ce n’est que pour plaire à mon égo. Un peu comme tout le monde, ça m’arrive à l’occasion. Bon, d’accord, ça m’arrive souvent.
Mais par-dessus tout, le luxe, c’est de travailler pour soi. Être propriétaire de mon entreprise, c’est un mode de vie qui me permet de gérer mon temps comme bon me semble. Il n’y a rien de plus précieux pour moi que d’avoir la possibilité d’aller reconduire mes enfants à l’école à tous les matins et d’être là pour eux à leur sortie de l’école. Le luxe, le vrai, c’est d’avoir du temps, beaucoup de temps, avec ma famille et mes enfants.
Comment décrirais-tu ce que tu fais dans la vie?
De façon imagée, je me plais à dire que je suis un « générateur de fierté ». Dans les faits, je crée des trophées épiques, uniques et exclusifs pour immortaliser les moments importants dans la vie des gens et des entreprises.
Quelles sont les premières choses que tu fais en te levant le matin?
C’est une étrange question, sûrement un paquet de choses qui n’intéressent personne, du moins je l’espère. Par contre, une chose que j’aime faire, c’est d’aller réveiller le plus jeune de mes fils, les matins de semaine d’école. Il a son réveil-matin dans sa chambre, mais il préfère que j’aille le réveiller. C’est notre petit rituel, notre moment précieux.
Qu’est-ce qui te passionne dans ton travail?
Être en contact avec les meilleurs, c’est ce qui me passionne le plus. Savoir que mes créations se retrouvent chez les meilleurs, c’est tout un sentiment de fierté. À chaque matin qu’il se réveille chez lui, Lewis Hamilton, le champion du monde de Formule 1, admire mes créations (le pluriel est intentionnel ici, il a 3 de mes trophées chez lui)!
Avoir le privilège de rencontrer ceux qui remportent mes trophées, échanger avec eux et m’inspirer de leur succès pour créer, c’est tout un honneur, tout un privilège.
Qui est ta plus grande inspiration et pourquoi?
Ma plus grande inspiration, c’est mon quotidien. Je cherche à ce que chaque jour présente son petit quelque chose d’unique et à l’occasion, ce petit quelque chose se transforme en un quelque chose de plus grand, de grandiose. Ce qui m’inspire, c’est la différence, ceux qui ressortent du lot, le non conventionnel, j’aime la différence.
Que dirais-tu aux personnes qui aspirent à travailler dans ton industrie?
Soyez créatifs et sortez des sentiers battus, soyez différents, mais surtout, soyez généreux.
Y a-t-il des personnes qui t’ont influencé dans ta carrière?
Partir dans la vie avec des parents qui t’aiment de façon inconditionnelle, c’est une chance inouïe, ça donne des ailes lorsque ça va bien mais surtout, ça aide à avancer dans les moments les plus difficiles. La plus positive de mes influences: des parents qui croient en moi, peu importe mes choix.
Adolescent, j’ai eu le privilège d’être l’assistant de Kieff Antonio Grediaga, un sculpteur de bronze québécois, d’origine espagnole et de réputation internationale. Plus tard, je l’ai représenté à titre de commissaire dans le cadre de plusieurs expositions de ses œuvres. Kieff a beaucoup influencé mon esprit créatif.
Une personne qui m’a montré à réfléchir, à être centré, sensible et tourné vers les autres, c’est mon grand ami, l’auteur Louis Émond.
Quelles sont les plus grandes qualités nécessaires pour faire ce que tu fais?
Être ouvert, être patient, être persévérant et être positif. Oui, c’est prestigieux de créer des trophées pour des courses de Formule 1, des entreprises, des galas, des associations professionnelles ou de dessiner des médailles de Championnats du monde, mais derrière ces créations, il y a d’innombrables heures d’essais, d’erreurs, de recherches, et des années à travailler au développement de mon réseau d’affaires. Il m’en reste toujours à apprendre et beaucoup à faire …
Quelle idée préconçue les gens se font-ils de ton industrie ou ton métier ?
Mon industrie est perçue comme une industrie de fabricants un peu pépères, de trophées qu’on reçoit et qu’on laisse trainer au fond d’un tiroir. Ce qui me stimule le plus, c’est de créer des trophées qui font figure d’œuvre d’art que l’on est fier d’exposer.
Les gens s’imaginent que ça va coûter cher un beau trophée, ce n’est pas le cas. C’est certain qu’il arrive que le prix de certaines de mes créations se chiffrent dans les milliers de dollars, comme par exemple, les trophées du Grand Prix de Formule 1 ou ceux du Champions Tour de la PGA. Mais il faut savoir que la plupart de mes créations sont très accessibles et se chiffrent souvent sous 200$ l’unité!
Quel est le meilleur conseil professionnel que tu n’aies jamais reçu?
J’ai toujours été entrepreneur, à l’âge de 13 ans, j’avais déjà ma propre entreprise d’entretien paysager, que j’ai vendue en entrant à l’université. Mon père m’a toujours encouragé dans mes aventures. Pour célébrer mon 18e anniversaire, nous sommes allés voir ensemble Anthony Robbins, qui venait pour la première fois au Québec, c’était en 1991. Une chose que Tony m’a dite, en me regardant droit dans les yeux : « LIVE WITH PASSION ». C’est un conseil professionnel, mais c’est aussi un conseil personnel. Si la passion est présente dans votre vie, si vous vivez passionnément, tout est possible.