9 décembre 2016
Certaines préfèrent les sous-vêtements de coton, d’autres optent pour la lingerie en dentelle et les détails affriolants. S’il n’y a aucun problème à se procurer de la lingerie de moindre qualité, il faut avouer qu’investir dans quelques pièces haute gamme nous fait souvent sentir bien spéciale. Une coupe adaptée à nos courbes, un tissu de qualité et un look souvent plus raffiné, voilà qui fait le bonheur de plusieurs femmes. Afin de mieux comprendre l’univers de la lingerie de luxe, j’ai rencontré Emma Dunn, propriétaire de la boutique de Lingerie Emma située à Repentigny. Amoureuse de l’univers de la lingerie depuis son jeune âge, elle offre aujourd’hui avec Emma un service personnalisé et spécialisé.
Emma, qu’est-ce qui te passionne au sujet de la lingerie de luxe?
Assurément, la féminité qui s’en dégage ! La finesse et les détails des modèles m’attirent davantage. Tout est bien pensé dans la lingerie de luxe, et surtout les modèles européens : les textures, l’ajustement, la conception. Les matériaux utilisés sont souvent plus intéressants également, comme la dentelle et la guipure. J’aime beaucoup aussi les looks vaporeux qu’on retrouve avec la lingerie de luxe.
Qu’est-ce qui différencie la lingerie française des autres marques?
Premièrement, les tailles européennes sont davantage précises, comme l’unité de mesure utilisée est le centimètre, alors qu’on utilise les pouces pour les tailles américaines et la plupart des autres marques.
Deuxièmement, les matières vaporeuses et la dentelle de Calais qui est très présente. Les prototypes européens sont plus recherchés, surtout en raison de leur expertise pour les armatures et les bretelles plus affinées. Les modèles européens ne conviennent cependant pas à toutes les femmes.
Finalement, on peut remarquer une différence au niveau de la qualité et du tonus : les modèles européens ont tendance à offrir un meilleur maintien. Leur savoir-faire est également unique.
Que doit-on garder en tête lorsqu’on magasine pour de la lingerie?
Le plus important, c’est de s’assurer qu’on se procure un modèle qui convient à notre morphologie actuelle. Le service professionnel d’une corsetière est donc très important ! Il ne faut pas négliger de se faire conseiller par une experte annuellement pour vérifier l’ajustement et s’assurer que les modèles choisis sont adaptés à notre morphologie. Le corps est en constant changement, il ne faut pas croire qu’un type de modèle que nous portons depuis 5 ans sera tout aussi bon pour les 5 prochaines années !
Combien de temps durera un soutien-gorge de qualité versus un acheté à moindre prix?
Tout dépendant de la marque et de l’entretien donné, la durée de vie est supérieure d’au moins 6 à 10 mois, voire 1 an chez certaines marques.
On dit souvent que la lingerie qu’on porte déterminera le genre de journée qu’on aura. Vois-tu un parallèle entre nos sous-vêtements et la confiance en soi?
Oui certainement ! Je dis souvent que la lingerie est un peu comme la fondation d’une maison. Si on porte une lingerie parfaitement adaptée à son corps, inévitablement la coupe des vêtements sur notre corps en sera améliorée et le confort sera à son maximum ! On se sentira aussi beaucoup plus féminine !
Quels sont tes marques favorites et pourquoi?
Pour le look : Simone Pérèle. Pour les femmes actives : Anita Active. Et pour les femmes avec un buste épanoui : Prima Donna.
Vous êtes l’une des seules boutiques au Québec qui offre une sélection post-mastectomie. Qu’est-ce qui explique, selon vous, que cela soit si méconnu au Québec ?
À mon avis, plusieurs facteurs démotivent les entreprises d’offrir ce service, du moins au Québec, ce qui fait donc en sorte que c’est méconnu.
Évidemment, le fait que ce soit un sujet très délicat est une barrière énorme. Chez Lingerie Emma, on ne fait pas qu’offrir aux femmes un service de soutien-gorge adapté à leur situation avec l’opération de la mastectomie. On offre en quelque sorte une aide psychologique, on doit nécessairement partager l’intimité des clientes pour pouvoir leur offrir un service personnalisé. L’équipe de corsetière doit donc être très solide et surtout, ouverte d’esprit. Les corsetières doivent également faire preuve d’un savoir-faire et d’une expertise dans ce milieu, ce qui nécessite d’avoir reçu une formation spécifique de la compagnie avec laquelle nous nous associons. Dans notre cas, la formation Anita est seulement offerte à Toronto et est d’une durée de 30 heures. Finalement, le fait que ce soit un marché restreint est un élément qui démotive aussi certaines entreprises.
Pour finir, quels sont selon toi les essentiels que toute femme devrait avoir dans sa collection de sous-vêtements ?
Cinq modèles pour le garde-robe de base : un beige, un noir, un sans-bretelles (strapless), un top de sport et un coup de cœur !