22 mai 2017
Elle gravite dans le monde du luxe depuis déjà quelques années, et est aujourd’hui à la tête d’une agence boutique qui représente des marques haut de gamme. Sa passion pour l’industrie des communications est palpable, et elle parvient sans faille à démocratiser l’univers du luxe auprès des médias d’ici. Rencontrez Nadine, la femme derrière Stylissime.
Qu’est ce que le luxe signifie pour toi?
Spontanément, je répondrais que le luxe, c’est des moments de bonheur qui donnent à notre quotidien des airs de printemps!
Le luxe est engendré par des lieux, des objets, des expériences empreintes d’une grande finesse, d’une attention aux détails qui viennent interpeller les sens.
Comment décrirais-tu ce que tu fais dans la vie?
Ma mission au quotidien à titre de Fondatrice de Stylissime Communications, une boutique RP, est de faire découvrir aux journalistes, blogueurs et influenceurs, ces objets et services uniques qui font partie d’un art d’apprécier, ce qu’on appelle communément l’art de vivre.
Quelles sont les premières choses que tu fais en te levant le matin?
Je consulte en premier lieu mon iPhone, en y regardant l’heure, pour voir si je peux me permettre le luxe de fermer de nouveau les yeux quelques minutes. Puis je consulte dans l’ordre, les actualités, mes fils médias sociaux ainsi que ceux de l’agence. Je dédie de 10 à 15 minutes à cette activité.
Ensuite, j’émerge de mon nuage pour mettre une musique qui remplira ma maison d’une douce note. Puis direction salle de bain pour une mise en beauté éclair. Arrivée dans nos bureaux aux abords du canal Lachine, je prends le temps de couler mon café latte quotidien. Commence alors ma journée devant l’ordinateur à planifier les communications qui feront les manchettes dans les semaines et les mois à venir.
Puisque j’ai la chance d’œuvrer dans l’univers du luxe, je prends le temps de bien m’en imprégner chaque jour. Cette énergie me permet de passer au travers mes longues journées, somme toute captivantes.
Qu’est-ce qui te passionne dans ton travail?
Ce qui me fait vibrer et me passionne, c’est mettre de l’avant des marques, des produits, des services, des compagnies et des individus. De les aborder dans leur spécificité, leur ADN, de bâtir des plans et des stratégies de communications uniques à chacun afin de les faire rayonner sur la scène médiatique, tous canaux confondus, que ce soit quotidiens, télévisions, radios, magazines, blogues, webzines, Instagram, Facebook, Pinterest… Augmenter l’engouement, mais surtout la cote d’amour pour une marque, c’est ce qui me passionne!
La communication de masse fait aussi partie de notre champ d’expertise, mais il faut prendre le temps de communiquer à chacun l’unicité d’une marque, voilà le réel travail de fourmi d’une relationniste. La satisfaction ultime, c’est de voir les articles, mentions et segments se multiplier sur le sujet que nous avons communiqué. Ce qui me plaît particulièrement, c’est de voir comment chacun s’approprie le sujet et le met de l’avant selon sa propre vision. C’est ce côté des communications médiatiques qui me plaît puisqu’il y a un côté très authentique.
Puis chez Stylissime nous avons la chance de travailler avec des marques et des services davantage nichés et luxueux, c’est un univers dans lequel je baigne depuis le tout début de ma carrière. L’évolution de cette industrie et puis de l’univers médiatique est passionnante en soi. Certes, cela nous sort sans cesse de notre zone de confort, ce qui peut sembler affolant au premier abord, mais n’est-ce pas là que l’on rencontre les meilleurs succès en étant davantage créatif et en repensant nos façons de faire continuellement ? Ceci dit, avec le savoir-faire et le savoir-être tout Stylissime nos bases sont solidement ancrées.
Qui est ta plus grande inspiration et pourquoi?
J’ai diverses sources d’inspiration, tout dépendant de l’univers dont il est question.
Par exemple, lorsque j’ai fondé Stylissime, c’est Cheryl Sandberg, la #2 de Facebook, qui m’inspirait par sa force de caractère et de revendication, par son côté authentique aussi.
En ce qui concerne le design, je suis fan du style éclectique de Kelly Wearstler, très différent du mien, mais qui me sort de mon classicisme. Celle-ci m’a enseigné à explorer mon unicité.
En somme, je puise mes inspirations de différents lieux et individus. La diversité, voilà qui est pour moi une véritable richesse!
Que dirais-tu aux personnes qui aspirent à travailler dans ton industrie?
C’est une industrie réellement passionnante qui est en constante évolution, ceci dit, c’est loin d’être facile, on doit sans cesse se questionner et remettre ses pratiques en question. Œuvrer dans l’industrie du luxe, cela prend une bonne dose d’humilité, car avant d’arriver à un produit final, « on doit faire, défaire et refaire pour mieux faire ». Cette phrase leitmotiv, venant de ma carrière l’oréalienne, est tout à fait symbolique de l’univers du luxe et de la communication. Donc, si vous avez envie d’embarquer dans cette locomotive grandiose et sublime au premier abord, prenez votre élan, car c’est un train qui roule à grande vitesse et c’est vous qui devrez alimenter cette cadence!
Y a-t-il des personnes qui t’ont influencée dans ta carrière?
En fait chaque personne avec qui j’ai travaillé m’a influencée, j’aime être ouverte aux opinions et à aux façons diverses d’aborder les choses. Comme je ne prétends pas détenir la vérité absolue, malgré mon expertise, j’aime m’imprégner de la vision des autres. Le travail d’équipe et les remises en question permettent de développer des campagnes de communication médiatiques beaucoup plus fortes et intégrées à une communication marketing globale.
Ceci dit, deux personnes m’ont marquée en début de carrière :
Frank Kollmar, le président actuel de L’Oréal Canada qui était mon tout premier directeur marketing. Il m’a appris qu’avec de la vision tout était possible. C’est ainsi que nous avons créé, avec une petite équipe de trois, le concept des Espaces Conseil dermo-cosmetiques qui est aujourd’hui un département en pharmacie très profitable. Cette catégorie, nous l’avons créée de toute pièce ensemble à coup d’efforts soutenu.
Sarah de Joybert, quant à elle, alors patronne des fragrances Luxe de L’Oréal, m’a appris à porter une grande attention aux détails, un incontournable dans toutes actions et offensives marketing des marques de luxe. Les détails ne sont pas visibles à l’œil nu, mais ils permettent d’offrir un tout, une expérience globale, un univers empreint de luxe.
Quelles sont les plus grandes qualités nécessaires pour faire ce que tu fais?
Dans l’univers du luxe, il faut avoir une sensibilité aux détails, telle que je viens de l’évoquer. Dans le domaine des communications, une attention à l’autre, une écoute, une humilité est essentielle. Il faut savoir laisser l’autre briller. Un bon communicateur est un messager qui n’a pas besoin de prendre le crédit pour ses accomplissements. Ceci est un défi en soi lorsque l’on est à la fois communicateur et patron de sa boîte. Tout est dans la subtilité et l’équilibre. Avec la gestion de l’image et des médias sociaux, cela devient davantage un sujet sensible…il faut savoir doser, tout simplement.
Quelle idée préconçue les gens se font-ils de ton industrie?
Le glamour. Oeuvrer à la communication d’univers de luxe, ce n’est pas tous les jours champagne et soirée glamour. En fait, ceci correspond à peut-être à 5% du métier, le 95%, c’est du gros boulot, de la planification stratégique, de la rédaction, de la coordination.
Quel est le meilleur conseil professionnel que tu n’aies jamais reçu?
Ma première patronne en communication, Sandrine Michard, qui est aujourd’hui devenue une grande amie, m’a un jour dit : lorsque tu as un souci ou un problème insoluble, prends du recul, discutes-en avec ton équipe en ayant déjà une brèche de solution en tête.
Aborder les problèmes avec positivisme, c’est sans conteste trouver une piste de solution !